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Pourquoi réaliser un audit énergétique ?

Vous trouverez ici quelques conseils pour tirer profit d’un audit énergétique !

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Audit énergétique

Pourquoi réaliser un audit énergétique ?

1. Introduction

Depuis le début des années 70, l’énergie a pris une place centrale dans le débat politique. Historiquement pour des questions de coûts ou de pénuries et plus récemment pour des raisons environnementales et climatiques.

En décembre 2020, les dirigeants de l’UE ont conclu un accord historique pour réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 55% d’ici 2030 (par rapport à 1990). Il est donc grand temps pour les entreprises de monter à bord du train de la transition énergétique.

La question essentielle qui se pose est donc la suivante : comment faire progresser mon organisation dans cette voie sans que cette démarche ne devienne une contrainte plus qu’une opportunité ? Encore mieux : comment faire de la transition énergétique un nouveau levier d’optimisation ?

Pour mettre en place une stratégie de réduction de ses émissions de CO2 et préparer sa transition énergétique, l’audit énergétique est une base indispensable. Véritable tableau de bord, il permet de produire les bases d’une stratégie énergétique en se basant principalement sur 2 piliers :

  1. D’une part, le bilan énergétique
  2. D’autre part, le plan d’action

2. Le premier pilier : le bilan énergétique

Qui consomme quoi ? Comment ? Pourquoi et à quel(s) moment(s) ?

Cette analyse, principalement analytique, permet de quantifier les consommations d’énergie réparties sur chaque usage principal. Ainsi, le bilan énergétique permet de mettre en avant les postes de l’entreprise les plus consommateurs et donc de mettre en évidence les premiers axes d’améliorations sur lesquels travailler. Le bilan énergétique se matérialise au travers d’un tableau de consommations des énergies, construit sur base d’un monitoring intelligent de compteurs d’énergie. En plus des informations que le monitoring fournira pour la construction du bilan énergétique, celui-ci fera apparaître les premiers leviers d’optimisation des installations. Le bilan énergétique permet ainsi de répondre aux questions suivantes : comment se ventilent les consommations d’énergie, en quelles proportions, à quel(s) moment(s) et pendant quelle(s) durée(s). Vous serez ainsi armé pour construire votre stratégie énergétique.

3. Le second pilier : le plan d'action

Établir un plan d’action chiffré est un des premiers objectifs pour pouvoir piloter une stratégie énergétique. Ce plan d’action doit se construire en 4 phases :

  • Impliquer la direction et le management

Tout d’abord, sans une volonté claire et affirmée du management vis-à-vis de la thématique de l’énergie, le projet énergétique perdra de sa vitalité aussi vite qu’il n’en a pris. Le management n’est pas uniquement là pour valider les budgets. Il doit avant toute autre chose être présent pour insuffler la vision et la dynamique. L’énergie est un sujet fédérateur parce qu’il sensibilise de plus en plus de monde. Réunir les ressources d’une entreprise autour du réchauffement climatique n’a pas uniquement de sens pour le climat. Il en a pour l’entreprise dans son ensemble. Adopter un message et une posture managériale clairs sur le sujet, c’est mettre toutes les chances de son côté.

  • Analyse des données et expertise métier

Pour objectiver les différents leviers d’amélioration, rien de tel qu’une surveillance intelligente de vos installations. Mesurer vous permettra d’identifier les optimisations potentielles, en particulier sur la régulation et la conduite de vos installations. Valorisez les connaissances de vos installations et proposez des solutions pour améliorer la situation.

  • Calculs et simulations

En interne ou avec l’aide d’un expert, chiffrez les coûts liés à la mise en œuvre des optimisations préalablement identifiées. Enfin, chiffrez les gains énergétiques qui seront générés par vos actions.

  • Consolidation des résultats

Synthétisez les options d’améliorations en fonction de leur faisabilité technique et économique et proposez un plan d’action raisonnable, mais néanmoins ambitieux à l’horizon 3 ans. Cette dernière étape est primordiale et elle sera la pierre angulaire d’une stratégie énergétique pertinente. Un audit énergétique qui ne découle pas sur un plan d’action et un objectif clair et réaliste n’aura aucune valeur !

En guise de synthèse, l’audit énergétique peut-être un outil puissant pour optimaliser votre efficacité opérationnelle, à condition que celui-ci respecte certains critères. Nous retiendrons notamment la nécessité de mesurer les usages significatifs (chaufferie, refroidissement,,…), et de structurer ses résultats avec des méthodes reposant sur une expertise et des outils éprouvés.

4. Que dit la loi ?

L’Annexe 2 de l’Arrêté du Gouvernement wallon du 28 mars 2013  définit le cahier des charges minimal pour l’audit énergétique.

Audit énergétique : quel objectif ?

L’audit énergétique d’un bâtiment a pour but de présenter au commanditaire, d’une manière simple et néanmoins explicite, un état de la performance énergétique du bâtiment audité dans des conditions d’utilisation réelle, les améliorations qui peuvent lui être apportées et les économies d’énergie qui en découlent. L’audit doit permettre d’élaborer un plan d’action global hiérarchisant les actions à entreprendre et visant à l’amélioration de la performance énergétique du bâtiment en évaluant la pertinence d’un investissement à réaliser et destiné :

  • à utiliser plus rationnellement l’énergie;
  • à recourir aux sources d’énergies renouvelables ou à la cogénération de qualité.

Audit énergétique : quelles exigences ?
L’audit énergétique doit notamment établir :

  • Une description des caractéristiques (enveloppe et systèmes) du bâtiment et de ses usages en fonction de considérations énergétiques, y compris les systèmes de gestion et les paramètres clés de la régulation;
  • Une analyse globale des flux énergétiques du bâtiment, à savoir les consommations d’énergie pour les trois dernières années écoulées par vecteur énergétique (gaz, fuel, électricité, charbon, etc.) exprimées en unités physiques (kWh, tonne, litre,…), en kWh et normalisées (ramenées à une année climatique normale – pour les usages qui le justifient) aboutissant à un tableau des consommations finales converti en énergie primaire (MWh); en émission de CO2 (kg de CO2) (sur base des coefficients de conversion communiqués par le Ministre);
  • Une identification des points d’amélioration de la performance énergétique du bâtiment classés par ordre de priorité (enveloppe, équipements, gestion,…). L’audit doit permettre d’élaborer un plan d’action global visant à l’amélioration de la performance énergétique du bâtiment ou d’évaluer la pertinence d’un investissement à réaliser visant à utiliser plus rationnellement l’énergie, à recourir aux sources d’énergies renouvelables ou à la cogénération de qualité.

Le rapport d’audit doit notamment comporter :

  • L’objectif de l’audit (quels sont les vecteurs examinés dans l’audit, limitations éventuelles,…);
  • Les hypothèses de travail : paramètres utilisés dans l’audit (Facteurs de conversion – PCI, PCS, coefficients d’émission de CO2 – coûts des différents vecteurs,…);
  • La présentation générale des caractéristiques du (ou des) bâtiment(s) (Année de construction, architecture, affectation, surface occupée,…);
  • L’analyse des consommations – idéalement sur 3 années minimum pour chaque vecteur analysé – (en valeurs brutes et corrigées en fonction des degrés-jours avec éventuellement une comparaison avec d’autres bâtiments du même secteur,…); le cas échéant, évolution de la consommation sur une période donnée (année civile, période estivale,…) pouvant faire apparaître des phénomènes transitoires (pointe quart-horaire, pic de consommation,…);
  • La description détaillée de l’enveloppe du bâtiment et des équipements avec leurs lacunes éventuelles;
  • Le bilan énergétique (étayé par calculs – valeurs des coefficients de transmission, estimation du renouvellement d’air, calcul des déperditions thermiques, rendements de l’installation,…);
  • Les propositions d’améliorations (détaillées en terme de mise en oeuvre – matériau utilisé, épaisseur – ou de technique utilisée – condensation, récupération de chaleur éventuelle – chiffrées en termes de coûts, d’économie d’énergie, de réduction des émissions de gaz polluants et de rentabilité) – les améliorations seront présentées dans un ordre logique (structures, équipements, gestion) ou par ordre de priorité (motivée par l’état du bâtiment et/ou des équipements, les économies engendrées et la rentabilité) en tenant compte de l’impact de chacune d’elles sur les suivantes; une attention particulière sera accordée à la mise en adéquation des besoins avec le matériel proposé;
  • Le recours éventuel à des technologies telles que la cogénération, l’utilisation des sources d’énergies renouvelables;
  • Les aides disponibles pour les différentes améliorations envisagées (Source, montant,…);
  • Les conclusions, qui doivent être claires et interprétables par une personne n’ayant pas de connaissances spécifiques dans les domaines abordés.

Les améliorations proposées doivent respecter les exigences, notamment énergétiques, en vigueur dans les différentes réglementations.

5. Ce que nous pouvons faire pour vous

Depuis maintenant 10 ans Delpower aide les entreprises et pouvoirs publics à mettre en place des stratégies énergétiques ambitieuses. Vous souhaitez en savoir plus sur la thématique de l’audit énergétique et ce que cela implique pour votre entreprise ?

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